1991 : Le bi-bop de France Telecom

By Anais, 30/04/2012

Un flop commercial

En 1991, France telecom lança le Bi-bop pour concurrencer les GSM. Véritable curiosité pour son temps, ce fut l’un des premiers téléphones « portables ». Contrairement à la tendance de l’époque, ce téléphone ne fonctionnait pas sous la norme GSM. France Telecom devait donc installer des bornes. Le Bi-Bop était réservé à une population urbaine, majoritairement parisienne qui ne voulait pas faire la queue devant les cabines téléphoniques mais qui ne pouvait pas non plus s’acheter un GSM. Pour l’utiliser, il fallait se trouver à une centaine de mètres d’une borne et ne plus bouger. De plus, au début, on ne pouvait pas recevoir d’appel mais juste en émettre. Passer d’une borne à une autre était également impossible. Les bornes étaient compliquées à installer et revenaient assez cher. Par conséquent, le réseau comprenait de nombreuses zones blanches. France Telecom avait installé un grand nombre de bornes dans le quartier de la Défense et dans tous les lieux très fréquentés, comme les gares. Parfois encore visibles de nos jours, des autocollants rayés vert, blanc et bleu indiquaient la présence d’une borne.

 

borne France Télécom

Pas très engageant comme concept. France Telecom mettait donc l’accent sur un argument de poids : le prix. En effet, seules quelques personnes possédaient le fameux GSM et pour un usage principalement professionnel. Avoir un téléphone portable, c’était le grand luxe ! Le bi-bop était donc une bonne alternative. Il coûtait 1890 F, l’abonnement était de 54, 50 F et il fallait encore payer 0,83 F la minute de communication. Pour comparaison, l’abonnement GSM était au moins trois fois plus cher. Son petit poids de 200g était également un atout. De plus, on pouvait s’en servir à la maison comme un téléphone sans fil classique. Toutefois, il fallait encore mettre la main au porte-monnaie pour acheter la base.

Bi-bop

France Télécom visait les 500 000 abonnés en 1995. En 1997, année de la fermeture de son réseau, ils étaient à peine 50 000. Cela vous donne un aperçu de l’envergure du flop. Le Bi-Bop était trop limité et le GSM, plus pratique, s’imposait comme référence sur le marché de la téléphonie mobile. France Telecom, qui a pourtant perdu beaucoup d’argent dans cette bataille, a offert un avoir de 500 francs à ses 46 000 abonnés de 1997 pour le futur lancement de son offre sur le réseau GSM via sa marque Itineris.

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