Bouygues Telecom serait en phase de négociation avec Free pour céder l’intégralité de son réseau de 15.000 antennes, ainsi que quelques-unes de ses fréquences de téléphonie mobile ; on parle d’un montant de 1,8 milliards d’euros. Cette somme d’argent permettrait à Bouygues d’entériner sereinement son mariage avec SFR, au grand dam de Numericable qui était en train de regrouper des investisseurs pour une opération d’acquisition par LBO (rachat par endettement).
Le rapprochement de SFR et Bouygues permettrait à cette nouvelle entité de couvrir 42% du marché mobile en France, ce qui la placerait devant Orange (37%). Free quant à lui deviendrait un « vrai » opérateur mobile capable de répondre aux besoins de ses clients en terme de réseau sans dépendre des antennes d’opérateurs tiers.
Cette restructuration donnerait à la téléphonie mobile française un nouveau visage, ce qui ne déplaît pas à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif qui estime dans une interview au Parisien que « si on revient à trois [opérateurs] on est plus fort que si on subsiste à quatre ! ». Les consommateurs auront-ils le même avis ? Demandons donc aux autrichiens…
Encore une histoire de fou.